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2 days ago
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«Ce sera fin août» : Frédéric Souillot (FO) reporte sa rencontre avec la ministre du Travail
Le secrétaire général de Force Ouvrière (FO) Frédéric Souillot a indiqué dimanche qu'il reportait à fin août sa rencontre avec la ministre du Travail, en préambule aux négociations sociales souhaitées par le gouvernement dans le cadre de l'effort budgétaire. La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet avait invité les leaders syndicaux lundi et mardi. «J'accepte cette invitation du gouvernement mais ce sera fin août», a commenté Frédéric Souillot. «Mon agenda étant ce qu'il est, je ne peux pas m'y rendre la semaine prochaine». Avant lui, le leader de la CFE-CGC François Hommeril avait prévenu le ministère qu'il ne viendrait pas en bilatérale, jugeant que «la manœuvre était trop grossière» et indiquant: «on fera tout ça à la rentrée». La leader de la CGT, Sophie Binet, a elle aussi décliné. En revanche, Marylise Léon (CFDT) et Cyril Chabanier (CFTC) doivent s'y rendre lundi. Publicité Les leaders des organisations syndicales étaient réunis vendredi et se sont dit «très énervés» par les pistes d'économies budgétaires présentées par le gouvernement. L'exécutif les a hérissés en les invitant à négocier avec le patronat la possible monétisation de la cinquième semaine de congés payés, la suppression de deux jours fériés ou une énième réforme de l'assurance chômage pour participer à l'effort budgétaire, censé dégager près de 44 milliards d'euros d'économies en 2026. Les leaders syndicaux se sont donné rendez-vous le «1er septembre» pour définir les contours d'une possible mobilisation. «Il faut une riposte à la hauteur des attaques faites au travail», a souligné dimanche Frédéric Souillot.


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4 days ago
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Budget : les leaders syndicaux, «très énervés» par les annonces de François Bayrou, se revoient au «1er septembre»
Pour l'heure, «personne n'est opposé à une mobilisation», affirme François Hommeril (CFE-CGC), mais les instances de chaque centrale syndicale doivent encore voter en ce sens. Les leaders des organisations syndicales, réunis vendredi après-midi, se sont dit «très énervés» par les pistes d'économies budgétaires présentées cette semaine par le gouvernement, et se donnent rendez-vous au «1er septembre» pour définir les contours d'une possible mobilisation. «On est tous très énervés» et «très peu motivés pour aller négocier», a déclaré à l'AFP Cyril Chabanier (CFTC), à l'issue de la réunion en vidéoconférence entre numéros uns syndicaux. L'exécutif les a hérissés en les invitant à négocier avec le patronat la possible «monétisation de la cinquième semaine de congés payés», la suppression de deux jours fériés ou une énième réforme de l'assurance chômage pour participer à l'effort budgétaire, censé dégager près de 44 milliards d'euros d'économies en 2026. «La facture est juste présentée aux travailleurs», s'agace Frédéric Souillot (FO), qui précise que les dirigeants syndicaux vont «se revoir le 1er septembre en intersyndicale pour parler de mobilisation». Publicité «Les annonces sont inacceptables» Pour Sophie Binet (CGT), «on a partagé une analyse commune: les annonces sont inacceptables». «Il y a un défaut de loyauté de la part du gouvernement», déplore-t-elle, renvoyant aux échanges que les leaders ont eu quelques jours avant les annonces de François Bayrou avec les deux ministres chargés du Travail (Catherine Vautrin et Astrid Panosyan-Bouvet). «Au cours de ces échanges, elles ne nous avaient rien dit» de toutes ces propositions, rappelle Mme Binet, qui avait appelé plus tôt dans la semaine à une mobilisation à la rentrée. Pour l'heure, «personne n'est opposé à une mobilisation», affirme François Hommeril (CFE-CGC), mais les instances de chaque centrale syndicale doivent encore voter en ce sens. «On voit bien qu'une fois de plus, le gouvernement veut nous instrumentaliser comme il l'a fait avec le conclave [sur les retraites, ndlr] et ce, uniquement à des fins de longévité», juge le leader de la CFE-CGC, assurant: '«on ne refera pas l'erreur du conclave». Et de poursuivre: «On va négocier sur quoi ? Pâques ? La cinquième semaine de congés payés qu'on nous prend ? C'est scandaleux !». «Le gouvernement doit retirer ces propositions !», s'exclame-t-il. Avant les discussions espérées début septembre, Astrid Panosyan-Bouvet, a invité les leaders syndicaux lundi et mardi. Si Marylise Léon (CFDT) et Cyril Chabanier (CFTC) doivent s'y rendre lundi, Sophie Binet et François Hommeril ont préféré décliner pour l'heure, ont-ils fait savoir à l'AFP.


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4 days ago
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Rachat de RTT, compte épargne-temps... Ces dispositifs qui permettent déjà de rémunérer son temps de repos
Décriée par les syndicats, la proposition du gouvernement d'autoriser la monétisation de la 5e semaine de congés payés s'inspire en réalité de mécanismes existants. Les syndicats y voient une mesure de plus à ranger au «musée des horreurs». Avancée mardi 15 juillet par Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, comme une mesure favorable au «pouvoir d'achat», la possibilité de monétiser la 5e semaine de congés payés en entreprise a été fraîchement accueillie par les représentants des salariés. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a martelé sur France Inter que «ce n'est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés». En réalité, la proposition n'a rien de révolutionnaire. Plusieurs mécanismes permettent d'ores et déjà à certains salariés de compenser ou rémunérer le temps normalement consacré au repos. Le rachat de la 5e semaine de congés ne serait ainsi qu'un simple «droit nouveau» visant «plus de travail», selon les mots d'Astrid Panosyan-Bouvet. Tour d'horizon. Publicité Le compte épargne-temps L'un des dispositifs les plus célèbres de monétisation du temps de repos est le compte épargne-temps (CET). Il permet aux salariés de placer des périodes de congés ou de repos non-prises, mais aussi des rémunérations diverses (primes d'ancienneté, 13e mois, etc). En contrepartie, ils obtiennent des droits à congé rémunéré ou bien une rémunération, qu'elle soit immédiate ou différée. L'instauration d'un CET n'est pas obligatoire, et seulement «10 à 15% des salariés de notre pays» sont concernés, selon le ministère du Travail. Les salariés pouvaient déjà, à leur convenance, choisir de placer sur leur CET leur 5e semaine de congés annuels pour en bénéficier ultérieurement. Mais celle-ci n'était jusqu'à présent pas monétisable. «Là, ça le deviendrait», explique Astrid Panosyan-Bouvet. La monétisation des jours de RTT Ce mécanisme de monétisation des jours de réduction du temps de travail (RTT) a été instauré en 2022 pour faire face à l'inflation en améliorant le pouvoir d'achat des salariés. Valable jusqu'au 31 décembre 2026, il prévoit la possibilité pour les entreprises de racheter totalement ou partiellement les jours de RTT non-pris des salariés qui le souhaitent. L'employeur peut accepter ou refuser sans justification. S'il accepte, il bénéficie en contrepartie d'exonérations fiscales et sociales. À lire aussi Comment vous faire payer ces RTT que vous n'avez pas prises ? Quant au salarié, il jouit d'une majoration correspondant à celle applicable à la première heure supplémentaire effectuée dans l'entreprise. Ce bonus, fixé à 25% en cas d'absence de dispositions conventionnelles dans l'entreprise, ne peut descendre en dessous de 10%. L'indemnité compensatrice de congés payés Dans le cadre d'un CDD comme d'un CDI, lorsque le contrat de travail est rompu ou arrive à son terme avant que le salarié ait pris la totalité de ses droits à congés payés, l'employeur peut – ou doit – verser une indemnité compensatrice. Elle correspond au nombre de jours de CP que le salarié a acquis mais non pris. Cela concerne aussi bien les licenciements que les démissions, les départs à la retraite, les ruptures de période d'essai et les ruptures conventionnelles. Publicité Les contreparties pour les salariés en forfait jours Les cadres et certains salariés peuvent être au forfait jours (par exemple, 218 jours par an) plutôt que soumis à la durée de travail légale ou conventionnelle. Ils bénéficient d'un certain nombre de jours de repos, auxquels ils peuvent choisir de renoncer, sans toutefois pouvoir dépasser 235 jours de travail dans l'année (sauf s'il existe une convention dérogatoire). Les jours de travail supplémentaires sont alors rémunérés avec majoration, sur la base d'un accord établi avec l'employeur. Le taux minimum est de 10%. Les heures supplémentaires majorées La loi impose à l'employeur de rémunérer toute heure de travail accomplie au-delà de la durée légale. Les heures supplémentaires donnent lieu soit à une rémunération plus favorable, avec un taux horaire majoré, soit à un repos compensateur équivalent à la majoration.


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5 days ago
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Monétiser une semaine de congé : l'exécutif défend un «droit nouveau», une «horreur» pour les syndicats
Cette piste, qui doit être soumise à une discussion avec les partenaires sociaux, est passée relativement inaperçue mardi au milieu de nombreuses mesures présentées par le gouvernement pour redresser les comptes du pays. La possibilité pour des salariés de renoncer à une semaine de congés payés pour gagner plus, défendue jeudi comme «un droit nouveau» par la ministre du Travail, fait partie du «musée des horreurs» des idées du gouvernement, a dénoncé la CFDT. Cette piste, qui doit être soumise à une discussion avec les partenaires sociaux, est passée relativement inaperçue mardi au milieu de nombreuses mesures présentées par le gouvernement pour redresser les comptes du pays. Au point que le ministre des Finances, Éric Lombard, a semblé la découvrir jeudi matin quand il a été interrogé par des journalistes. La possibilité de monétiser la cinquième semaine de congés payés, a été avancée mardi par Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre du Travail, lors de la conférence de presse où le premier ministre François Bayrou a dévoilé son plan d'économies et sa volonté de proposer aux partenaires sociaux d'ouvrir des négociations sur l'assurance chômage et sur le droit du travail. Sur les réseaux sociaux jeudi, la ministre a confirmé que cette idée n'était pas à ce stade une «décision unilatérale du gouvernement, dont les paramètres sont fixés à l'avance» mais qu'elle serait soumise aux partenaires sociaux, appelés à «négocier, s'ils le souhaitent, sur son principe et sur ses modalités». Publicité Il s'agit selon elle, d'un «droit nouveau, sans remise en cause des droits et protections actuelles» mais qui «resterait à la main de chaque salarié». «Il faut que l'employeur et le salarié soient d'accord pour le rachat de tout ou partie de cette cinquième semaine», une cinquième semaine instaurée en janvier 1982 par le gouvernement Mauroy, a-t-elle ajouté. Ce principe existe en outre «déjà», «comparable à celui du rachat des RTT», selon elle, défendant un «droit supplémentaire qui vise à la fois à plus de travail et à plus de pouvoir d'achat, dans lequel certains pourraient trouver leur compte». À lire aussi Budget 2026 : monétiser la 5e semaine de congé, l'idée à haut risque du gouvernement «Musée des horreurs» La ministre est montée au créneau défendre cette proposition très fraîchement reçue par la CFDT, le premier syndicat du pays. Jeudi matin sur France Inter, sa secrétaire générale Marylise Léon a estimé que cette piste faisait «partie du musée des horreurs qui a été ouvert au moment de la présentation de ce qui pourrait être fait sur le droit du travail». «Aujourd'hui, le sujet numéro un, c'est la question effectivement du pouvoir d'achat, mais ce n'est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés», a-t-elle ajouté. Un constat partagé par Benoît Martin, secrétaire général de l'union départemental CGT de Paris 38, interrogé ce jeudi sur BFMTV : «C'est dramatique, ça ne va pas du tout dans le sens du progrès social, [acquis] en 1982 avec la gauche au pouvoir et la cinquième semaine de congés payés.» Pour le syndicaliste, monétiser cette cinquième semaine «n'est pas une idée, c'est une mauvaise réponse à une vraie question, celle du pouvoir d'achat des salariés». Questionné sur ce point jeudi en fin de matinée, le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a semblé, dans un premier temps, découvrir la mesure. «Je n'ai pas vu ça dans nos propositions... Ce n'est pas dans le plan», a-t-il déclaré à l'issue de la visite d'une entreprise en Moselle. Réinterrogé un peu plus tard, il a invité syndicats et patronat à négocier sur les mesures permettant de travailler davantage. «Le monde du travail ne peut pas admettre des mesures profondément injustes et des efforts absolument pas partagés», a prévenu Marylise Léon.


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5 days ago
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Échanger ses congés payés contre du salaire ? Panosyan-Bouvet clarifie mais ne va pas calmer les syndicats
POLITIQUE - Cinquième semaine de congés payés, cherche travailleur pour échanger contre rémunération supplémentaire. La mesure a été glissée après plus d'une heure et demie de conférence de presse mardi, et il lui a fallu quelques jours pour révéler toute son inflammabilité. Prenant la parole après François Bayrou lors de la présentation des grands axes du budget 2026, la ministre du Travail et de l'emploi, Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué, rapidement, la possibilité de discuter avec les partenaires sociaux de la monétisation de la cinquième semaine de congés payés, instaurée par Pierre Mauroy, au début des années 80 sous la présidence de François Mitterrand. Les salariés pourraient troquer leurs jours de vacances pour en échange d'une augmentation de leur revenu. Après une vague d'indignations concernant la suppression des jours fériés, la gauche et les syndicats ont étrillé cette autre piste. Ce qui a conduit, ce jeudi 17 juillet, la ministre à faire une mise au point sur X. Non il ne s'agit pas de la suppression de la 5e semaine de vacances, ni même d'une obligation, mais, assure-t-elle, de la possibilité d'un droit nouveau. Un nouveau droit à « discuter » Pas question d'une « remise en cause des droits et protections actuelles », mais simplement la possibilité pour « un travailleur qui déciderait de son plein gré de ne pas prendre la 5e semaine de congés payés que celle-ci lui soit 'rachetée' par son entreprise ». Un principe, pointe la ministre comparable à celui du rachat des RTT, pour « plus de pouvoir d'achat » et « qui resterait à la main de chaque salarié ». Par ailleurs contrairement à la suppression des deux jours fériés, qui est une proposition assumée du gouvernement, il s'agit là en l'occurrence d'un sujet de discussion qu'Astrid Panosyan-Bouvet veut mettre sur la table des négociations avec les partenaires sociaux, et donc pas d'un cas où « les paramètres sont fixés à l'avance ». Les entreprises peuvent racheter les RTT de leurs salariés, moyennant une majoration, en grande majorité de 25 %, sur le salaire. Du côté des syndicats patronaux, on se montre ouvert à la mesure. « Si cela correspond aux envies du salarié d'avoir davantage de rémunérations, je ne vois pas où est le problème », explique le vice-président de la CGPME. Le « musée des horreurs » du gouvernement Mais ces explications ne vont en revanche guère apaiser les esprits des formations travaillistes. Car en réalité, c'est le principe même de toucher à ces congés payés, acquis social par excellence, et marqueur des années Mitterrand, qui s'avère éruptif. « Ça vient percuter un progrès social qui est arrivé en 1982, a déploré au micro de BFMTV, le secrétaire général de la CGT Paris Benoît Martin, jugeant qu'il ne s'agit pas d'une « bonne réponse à un vrai problème, le pouvoir d'achat des salariés ». Selon lui, ce sont surtout les petits salaires, déjà en situation de précarité, qui seront tentés ou pousser à monétiser cette semaine, de quoi créer encore plus de disparités : « c'est dramatique, ça ne va pas du tout dans le sens de l'histoire et du progrès social ». Plus incisive encore, la leader de la CFDT, Marylise Léon évoquait sur France inter dans la matinée, une piste à mettre au « musée des horreurs » des idées du gouvernement. « Aujourd'hui, le sujet numéro un, c'est la question effectivement du pouvoir d'achat, mais ce n'est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés », s'est-elle agacée. Les syndicats réclament de longue date, une vraie politique sur le salaire, estimant notamment que les primes à répétition ont eu tendance à tirer les salaires vers le bas. À la CFTC, la priorité est surtout que tout le monde ait du travail : « Avant de vouloir faire travailler plus les gens qui travaillent déjà, le sujet est de d'abord donner du travail à ceux qui n'en ont pas », insiste Cyril Chabanier, président de la CFTC. Reste à savoir qui sera autour de la table pour discuter, effectivement, avec la ministre.